Les aleurodes, ou mouches blanches, tels que Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum, s'attaquent aux feuilles et aux fruits des plantes. Leurs piqûres et suçons de sève ralentissent le développement des plantes et provoquent parfois des chloroses des feuilles. Ces insectes produisent également du miellat en grande quantité, qui est ensuite colonisé par des champignons opportunistes responsables de la fumagine. Cette moisissure qui recouvre la surface des organes aériens des plantes les souille, rendant parfois les fruits impropres à la commercialisation, et diminue la photosynthèse. De nombreux virus tels que le TYLCV et le PYMV peuvent être transmis par Bemisia tabaci, en particulier sur les Solanacées, entraînant à terme la mort de la plante. Trialeurodes vaporariorum peut également transmettre des viroses.
Le cycle de développement des aleurodes, qui comprennent Bemisia tabaci, Trialeurodes vaporariorum, et d'autres espèces similaires, se déroule en trois phases à la face inférieure des feuilles des plantes attaquées : œuf, quatre stades larvaires et adulte. La durée totale du cycle dépend de la température, de la plante-hôte et des différentes espèces, et peut varier de quelques semaines à plusieurs mois. Les aleurodes se maintiennent sur leurs plantes cultivées tant qu'elles perdurent, mais aussi sur diverses plantes adventices. Les adultes ont une capacité de vol limitée, mais peuvent être emportés par le vent et se disperser rapidement dans les cultures. La propagation de plants infestés contribue également à leur dispersion. Les aleurodes se multiplient rapidement en conditions climatiques tropicales, surtout dans les abris, où il y a une absence de pluie et de vent, ainsi qu'un excès de fertilisation azotée.